Vittorio Emanuele II
Piazza Venezia Roma Roma
Toi qui viens découvrir la splendeur d’un géant,
Suis-moi, cher voyageur, vers ce marbre éclatant.
À Rome il se dresse, orgueilleux et superbe,
Là où l’histoire chante et que la pierre enherbe.
1. L’ascension des marches
Monte, monte les marches, et sens ce noble élan,
Chaque degré te parle en silence brûlant.
Blancheur de travertin, éclat du pur empire,
Sous ton pas résonne un antique souvenir.
2. La statue équestre de Victor-Emmanuel II
Vois le roi de Savoie, monté sur son destrier,
Fier comme un dieu latin, aux airs de chevalier.
Victor-Emmanuel, l’Unité en sa main,
D’un geste souverain a scellé son destin.
3. Les colonnes et le portique
Des colonnes s’élèvent, en cercle harmonieux,
Gardiennes du passé, tournées vers d’autres cieux.
Un temple à la patrie, aux héros, à la loi,
Où l’Italie chante en l’honneur de son roi.
4. L’autel de la Patrie et le soldat inconnu
Là repose en silence un soldat sans visage,
Symbole de la paix, du deuil et du courage.
La flamme y veille encore, gardée par deux soldats,
Et Rome tout entière en recueille les pas.
5. La vue depuis le sommet
Gravis jusqu’au sommet, là où l’œil peut s’ouvrir,
Sur les toits de la ville et le ciel à s’enfuir.
Le Forum, le Colisée, et mille autres merveilles
Déroulent sous tes yeux leurs antiques merveilles.
Épilogue
Ainsi s’achève, ami, ton voyage en ce lieu,
Où l’histoire respire et t’élève aux grands cieux.
Le monument t’invite à rêver, à comprendre,
Ce que Rome bâtit pour ne jamais se fendre
Histoire
L’unification italienne, aussi appelée le Risorgimento, est le processus historique qui a conduit à l’unité politique de l’Italie au XIXe siècle. Avant cela, la péninsule italienne était fragmentée en plusieurs États indépendants souvent dominés ou influencés par des puissances étrangères comme l’Autriche, l’Espagne et la France.
Voici les grandes étapes de cette unification :
1. Le contexte
Au début du XIXe siècle, l’Italie est morcelée : on y trouve des royaumes (comme le royaume des Deux-Siciles au sud), des duchés (Toscane, Parme…), des États pontificaux (dirigés par le pape) et le royaume de Piémont-Sardaigne (au nord-ouest). Ce dernier va jouer un rôle central dans l’unification.
2. Les premières révoltes (années 1820-1848)
Des révoltes éclatent régulièrement dans toute l’Italie contre les pouvoirs en place, portées par des mouvements libéraux et nationalistes comme la société secrète la Carboneria ou la figure de Giuseppe Mazzini, qui fonde le mouvement « Jeune Italie ». Mais ces révoltes sont souvent réprimées.
3. Le rôle du royaume de Piémont-Sardaigne
Sous la conduite de son roi Victor-Emmanuel II et de son premier ministre Camillo Cavour, le royaume de Piémont-Sardaigne devient le moteur de l’unité italienne. Cavour modernise le pays et cherche des alliances européennes.
En 1859, grâce à une alliance avec Napoléon III (France), le Piémont entre en guerre contre l’Autriche, qui contrôle encore une partie du nord de l’Italie. La victoire permet d’annexer la Lombardie.
4. L’expédition des Mille (1860)
Le révolutionnaire Giuseppe Garibaldi, partisan de Mazzini mais allié à Victor-Emmanuel II, débarque en Sicile avec un millier de volontaires (les « Chemises rouges »). Il conquiert rapidement le sud de l’Italie, puis remet ses conquêtes au roi du Piémont, ce qui permet l’unification du nord et du sud.
5. Naissance du Royaume d’Italie (1861)
Le 17 mars 1861, *le Royaume d’Italie est proclamé, avec Victor-Emmanuel II comme roi. Cependant, Rome et Venise ne font pas encore partie du royaume.
6. Achèvement de l’unité
- 1866 : Venise est rattachée à l’Italie après la guerre austro-prussienne (l’Italie ayant soutenu la Prusse).
- 1870 : Rome est conquise après le départ des troupes françaises (mobilisées par la guerre franco-prussienne). Elle devient la capitale de l’Italie.
L’unification italienne est le fruit de luttes populaires, de diplomatie, et d’actions militaires, incarnées par trois grandes figures :
- Mazzini* (l’idéologue),
- Cavour* (le diplomate),
- Garibaldi* (le combattant).